- Bon état de l’escalier, barrières de sécurité, visibilité
- Apprendre à descendre l’escalier tout seul : un apprentissage précoce indispensable
- La chute a eu lieu : que faire ?
Bon état de l’escalier, barrières de sécurité, visibilité
Pour les jeunes enfants, comme pour les personnes âgées, la chute peut avoir des conséquences dramatiques et être due à de nombreux facteurs. Premier conseil : commencez par bien examiner votre escalier, son revêtement, son encombrement.
Un escalier en bois peut être équipé d’un tapis antidérapant, doublé d’un tapis plus épais après la dernière marche, pour amortir le choc en cas de glissade. Attention aux moquettes qui se décollent dans les angles, à l’inégalité des marches, aux linos qui forment des bosses, aux barres descellées d’un tapis décoratif qui recouvre l’intégralité de l’escalier. L’escalier ne doit pas être encombré d’objets ou de jouets qui traînent, ou de plantes pour la décoration. Une bonne visibilité doit être assurée.
L’accessoire indispensable pour éviter l’accident du très jeune enfant est la barrière de sécurité, à installer à l’étage pour éviter la chute, mais aussi en bas de l’escalier pour en interdire l’accès. Ne jamais laisser un enfant à proximité d’un escalier non protégé ! C’est la chute assurée, surtout à l’âge des premières découvertes.
Les barrières de sécurité nouveaux modèles ont une hauteur d’environ 75 à 80 cm, se fixent en quelques minutes au mur, et sont munies d’une poignée facile à ouvrir. Vérifiez qu’elles soient bien aux normes, françaises ou européennes. Barrières clic-clac ou en accordéon, à largeur réglable ou munies d’extensions, certains modèles proposent une fermeture automatique après passage, et la plupart se mettent en place sans avoir à percer le mur.
Si l’escalier présente un angle vif dans la descente, n’oubliez pas de l’équiper de protège-coins.
Autre accessoire très pratique pour éviter que l’enfant n’escalade une rambarde ou ne jette ses jouets depuis l’étage, le filet de sécurité anti-escalade et anti-chute d’objets. Ses dimensions sont adaptées à celles des surfaces à sécuriser, sur commande.
Apprendre à descendre l’escalier tout seul : un apprentissage précoce indispensable
Dès que l’enfant marche à quatre pattes, il est impératif de lui « apprendre » l’escalier.
Pour lui apprendre à descendre, commencez par l’installer à vos côtés sur la quatrième ou la cinquième marche. Placez-vous une marche ou deux en dessous de lui. Retournez-le à plat ventre et positionnez-le à quatre pattes. Faites glisser ses genoux sur la marche inférieure, l’un après l’autre, et ainsi de suite. Bébé aura vite fait de se familiariser avec ce nouveau jeu. Vous serez même surpris de sa rapidité à mémoriser ces mouvements : de très jeunes enfants sont capables de descendre un escalier de cette manière aussi vite qu’un adulte qui le descend normalement !
Pour la montée, procédez de la même façon : placez-vous une ou deux marches en dessous de lui, et positionnez ses genoux sur la marche supérieure, l’un après l’autre. La montée à quatre pattes et la descente à reculons sont les meilleures techniques pour l’apprentissage de l’escalier.
Dès qu’il se tient debout et marche, la montée à quatre pattes, et la descente à quatre pattes et à reculons demeure la meilleure option jusqu’à l’âge de 2 à 3 ans. Mais si vous avez affaire à un intrépide, installez une rampe à sa taille, à laquelle il pourra se tenir. Descendez toujours avec lui en le tenant par l’autre main, jusqu’à ce qu’il soit suffisamment autonome dans sa maîtrise corporelle pour évoluer seul.
La chute a eu lieu : que faire ?
L’accident a eu lieu, votre enfant vient de chuter dans l’escalier. Rassurez-vous, dans la plupart des cas, il en sera quitte pour une belle bosse, et vous pour une belle frayeur.
Pour une simple ecchymose, appliquez une poche de glace durant une dizaine de minutes : la bosse se résorbera plus vite. Enduisez la zone d’une crème à l’arnica ou donnez-lui suivant son âge des granules homéopathiques à l’arnica également, à laisser fondre sous la langue. Surveillez son comportement durant les 24 heures suivantes : s’il semble somnoler, vous paraît apathique, s’il a perdu son entrain, consultez le médecin.
Si la chute est suivie de vertiges, de vomissements, de forts maux de tête, si l’enfant perd conscience, même un court instant, appelez le médecin ou emmenez-le à l’hôpital.